A l’écoute de Frère Christophe

Le 8 mai est la date de la fête des 19 bienheureux martyrs de l’Algérie  dont Frère Christophe, moine de Tibhirine.
Je vous propose de le découvrir – ou redécouvrir – à travers un choix de  textes de son journal rédigé entre 1993 et 1996.
Vous trouverez en pièce jointe un texte de présentation et un visuel  pour cette présentation le 8 mai à 16 h. 30 à la cathédrale de Blois.
Xavier Anquetin
Christophe Lebreton

“Je suis aimé, cette certitude s’impose peu à peu, doucement, avec force en moi et m’oblige au Don afin que le monde sache qu’il est aimé d’Amour.”
Ce poème nous donne, à lui seul, le sens de la vie de Christophe et son engagement jusqu’à l’extrême.
Christophe Lebreton est né à Blois le 11 octobre 1950 et baptisé dans la cathédrale le 22 octobre 1950. Il est mort assassiné avec ses 6 autres Frères de Tibhirine le 21 mai 1996 – date officielle retenue – durant les années noires de la guerre civile en Algérie.
Les 7 Frères de Tibhirine ont été béatifiés à Oran le 8 décembre 2018 avec les 12 autres religieuses et religieux victimes des tueries aveugles des mouvements extrémistes. Ces massacres auront fait environ 200 000 morts innocents dans la population algérienne dont une centaine d’imams.
Christophe était poète, musicien, moine, jardinier et l’écrivain d’un journal qui nous laisse un témoignage émouvant du vécu quotidien de la communauté et de ses voisins pendant ces années de conflit.

Ses écrits nous permettent de comprendre leur choix de rester unis jusqu’au bout, prêts au don extrême dans l’amour de leurs frères et soeurs quelque soit les orientations de vie des uns et des autres, “frères de la plaine et frères de la montagne”.
La vie des moines, priants parmi d’autres priants, était ordinaire, cachée et le serait restée, vie donnée à Dieu et à l’Algérie faite de travail et de prière. Ils vivaient la vie simple de leurs voisins musulmans, dans l’entraide, la confiance et l’amitié. Ils avaient créé une coopérative et partageaient avec eux les bénéfices de la vente des produits. En l’absence d’une mosquée
dans le village, ils avaient mis à leur disposition une pièce du monastère afin qu’ils puissent bénéficier d’un lieu de prière. Ainsi l’appel à la prière du muezzin répondait à l’appel des cloches de la chapelle. Ils étaient tous dans la main de Dieu en communion de vie quotidienne faite de partage.
A travers la lecture du journal de Frère Christophe, nous tentons simplement de rendre un témoignage de leur message d’amour, illustrée par un diaporama présentant le site de Tibhirine et soutenue par l’illustration musicale de Vincent Grappy, organiste de la cathédrale.

Partagez la connaissance !

Vous aimerez aussi...