Église de Saint-Gervais-la-forêt

Église Saint-Gervais

Eglise saint Gervais
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Historique

Dédiée aux frères martyrs saint Gervais et saint Protais, l’église de Saint-Gervais en face de Blois » est mentionnée dans une bulle de 1144 comme possession de l’abbaye de Pontlevoy. De cette église, il reste seulement la base de la tour romane du clocher. L’église a donné son nom à la commune, qui pour être distinguée des 16 autres Saint-Gervais de France, a pris en 1918 le nom de « Saint-Gervais-la-Forêt » .

Xlllème siècle : Nef unique. Le chœur de plan carré à chevet plat, voûté d’ogives sur des piliers renforcés à chapiteaux à crochets .

XVème siècle : chapelle et bas-côté nord puis chapelle seigneuriale à ogives flamboyantes et sa piscine liturgique. Le clocher prend sa forme actuelle à 4 pans surmontés d’une flèche.

Incendies et saccages

1356 : Guerre de Cent Ans ; 1567: Incendie par les guerres de Religion; 1652: par les troupes de Mazarin durant la Fronde; 1794 : la Terreur remplace le nom de Saint Gervais par la « Bonne Crème»; début 19ème, occupation par des prisonniers russes et des soldats prussiens. L’église est laissée à l’abandon, en ruines.

Restauration au XIXème siècle

De 1863 à 1868, l’architecte Jules de la Morandière restaure et agrandit l’église. La nef lambrissée et les bas-côté sont couverts de voûtes d’arêtes en briques et plâtre. La façade ouest reconstruite remploie l’encadrement de la porte de la fin 15ème en style flamboyant et les vantaux du 17ème. Mais faute de finances, la galerie à charpente ou caquetoire ne sera rétablie qu’en 2007.

Les bombardements de juin 1940 brisent les vitraux, le toit et le plâtre des voûtes. En 1956, une tempête abat le clocher qui sera restauré en 1958 et surmonté d’une croix et du coq actuels.

Plan de l’église

La nef et le chœur forment avec les deux chapelles la croix du Christ dont la tête est orientée vers l’est et le chœur est à l’emplacement de l’autel à la croisée du transept.

 

XIIIème S.         XVème et XVIIème S.          XXème S.

La caquetoire

On lisait au caquetoire les avis officiels et les ventes de la commune.

Le 1er mars 1789, on y rédigea les quatre pages du cahier de doléances de Saint Gervais Ia Forêt.

En 2007, à l’initiative de la municipalité et de trois entreprises de la commune, le caquetoire est rebâti à l’identique. De solides poutres ancrées dans un muret de pierres supportent les neuf tonnes de la charpente de vieux chêne et la toiture composée de 5 200 ardoises d’Angers, d’un poids de 1 kilo chacune, fixées par des clous de cuivre.

Les éléments extérieurs

Le coq, symbole eucharistique, domine le clocher. A droite,  la reconstitution de « l’horloge de la discorde » qui a opposé en 1856 Robert Houdin et la municipalité de l’époque.  L’autre horloge, celle de la façade, a été  offerte par Gaston Petiau et restaurée par  Alexandre Augé, qui a tenu l’harmonium pendant 70 ans, jusqu’en  1966. Ci-dessous, la cloche offerte par les Seigneurs de l’Aubépin en 1749, restaurée en 2003.

Les vitraux

Les vitraux les plus anciens datent de la grande restauration de l’église de 1869. Ceux repérés C, D et I ont été réalisés à l’initiative de l’abbé Roncin. Les vitraux C et I ont été dessinés par Célestin Rivet.

A : Notre Dame de l’Apocalypse; à sa droite, Saint Gervais porte le fouet à plombs de son martyre ; à sa gauche, Saint Vincent, patron des vignerons, tient sa palme de martyr et une grappe de raisin (1869).

B : Saint Augustin et Saint Charles Borromée (1869).

C : Sainte Jeanne d’Arc écoute l’Archange Saint Michel (1954).

D : Saint Jeanne de France,    fille de Louis XI, fondatrice     des Annonciades ( 1962).

E : La Sainte Famille (1945).

F : L’archange Gabriel et Saint Victor (1869). Il ne s’agit pas ici de l’Ermite –Evêque, patron de La Chaussée Saint Victor, mais d’un officier romain martyr sous Dioclétien au 3ème siècle.

G : Le baptême de Jésus (1941).

H : passage de Notre-Dame de Boulogne (1947)

I : Sainte Cécile ( 1954).

J : Saint Louis et Sainte Mathilde (1945).

 

Saint Louis et Sainte Mathilde

Blason de la maison de Montrichard

Roland de Montrichard est le grand père de Thierry de Warren, propriétaire du château de Saint Gervais

 

  • Quatre statues de Notre-Dame de Boulogne ont parcouru 120 000 km à travers la France, entre 1943 et 1948, visitant 16 000 paroisses.  Un vitrail a été créé pour marquer le souvenir de son passage à Saint Gervais la Forêt le 13 mai 1947.
  • Saint Jeanne de France, fille de Louis XI, Duchesse du Berry, retirée à Bourges  au service des pauvres et des malades après l’annulation de son mariage avec Louis XII a fondé l’Ordre des Sœurs de l’Annonciation ou Annonciade, qui existe toujours. Le vitrail la représente sous deux aspects : en religieuse avec les insignes de son ordre et en reine avec l’auréole fleurdelysée et le manteau de fourrure blanche parsemée d’hermines.

Le vitrail réalisé par l’entreprise Fournier en 1947 représente la statue du pèlerinage dans un contexte local avec la Loire et l’église de Saint Gervais, à droite au milieu du panneau

Architecture intérieure et mobilier

Ci-dessus, croisée d’ogives flamboyantes, un bénitier et un chapiteau à crochets. A gauche, une colonne engagée. Ci-dessous, la piscine lithurgique abritant la statue de Saint Gervais. La cuve baptismale en marbre portant Le baptême du Christ, par Georges Cordier. A droite, le pélican, symbole eucharistique.

Avant la réforme liturgique du concile Vatican Il, le prêtre célébrait la messe, le dos tourné au peuple. La table de pierre de l’autel était contre le mur sous les trois lancettes, surmontée au centre du tabernacle, encadré de cierges. Un devant d’autel en bois sculpté doré, comme celui du XVIIIème siècle dans le bas-côté sud, complétait l’ensemble.  Une grille fermait le chœur, on y recevait la Sainte Communion. La chaire a disparu. Les stalles du chœur seraient du XVIème siècle.

En haut à gauche Saint Protais. Au centre Saint  Gervais ou Saint Vincent. Ces statues sont du XVIIIème S.  A droite  Saint Gervais, sculpture en bois de Georges Cordier.
Gervais ou Saint Vincent.

 

Le Blason de la Commune reprend les différents symboles  de notre village. L’aubépine rappelle que le village a appartenu pendant 900 ans aux Seigneurs  de l’Aubépin; la serpe rappelle l’importance des vignerons et les voûtes  sont celles des caves dans lesquelles était confectionnée la fameuse « crème de Saint Gervais ». Le bleu est l’eau du Cosson et le rouge évoque la forêt de Russy (qui signifiait la forêt rousse).

 

L’église de Saint Gervais fait partie du patrimoine de la commune. Les municipalités successives et leurs maires ont toujours pris grand soin de son entretien.

Livret réalisé en 2022 avec les archives de la commune par Christiane Muylaert pour la Pastorale du Tourisme du Diocèse de Blois.

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