Couëtron-au-Perche – Saint Agil
Église Saint-Fiacre
“L’église Saint-Agil Saint-Fiacre de Saint-Agil est un monument caractéristique du Perche Vendômois. Edifiée au XIIème siècle, adossée aux dépendances du château, elle fut reconstruite et élargie au début du 16ème siècle. Elle est flanquée au sud d’une chapelle seigneuriale de deux travées s’ouvrant sur la nef par deux arcades moulurées en plein cintre. Ses voûtes d’ogive, à huit nervures sont ornées chacune de quatre clefs pendantes sculptées.
Le clocher, reconstruit en 1886 en un gracieux édifice roman, présente au-dessus de sa base en roussard un mélange harmonieux de brique et de pierre.
L’église possède une très jolie entrée de chœur style renaissance. Certains vitraux, les boiseries du chœur, les retables et le bénitier sont classés.
L’église actuelle, de plan rectangulaire, a succédé à un édifice du XIIe siècle. Le chevet plat et le mur nord, pourvu de fenêtres romanes et de contreforts peu saillants, datent de cette époque. Elle fut reconstruite et probablement élargie dans la première moitié du XVIe siècle. Elle fut alors couverte d’un beau lambris, dont les entraits portent les armes des la Vove, seigneurs de Saint-Agil.. L’église est d’ailleurs flanquée au sud d’une chapelle seigneuriale de deux travées s’ouvrant sur la nef par deux arcades moulurées en plein cintre : ses voûtes d’ogives, à huit nervures aboutissant aux quatre sommets d’un losange central, sont ornées chacune de quatre clefs pendantes sculptées, dont une porte aussi les armes des la Vove ; on lit sur sa porte la date de 1547. L’église est actuellement précédée d’un clocher élevé en 1886 par M. Travaillard, architecte à Saint-Calais.
Une fenêtre au sud du chœur a conservé un vitrail du XVIe siècle en partie restauré, représentant Saint-Agil et Saint-Fiacre, et l’une des fenêtres de la chapelle seigneuriales en possède un autre, représentant la Nativité, l’Adoration des bergers et l’Adoration des mages ; l’autre fenêtre de cette chapelle à un vitrail moderne conservant quelques fragments anciens dans les mouchettes. Le chœur a été garni d’un décor de boiseries comprenant une arcade d’entrée surmontée d’un crucifix, des stalles, une table de communion et un retable, ce dernier daté de 1734. On peut encore signaler un bénitier orné de balustres et d’une tête de mort (1552), la poétique épitaphe de Catherine-Geneviève de Verthamont (1740), un tableau représentant une martyre (XVIIe siècle), une console Louis XV et un lustre en verre de Venise.”
Source : Extrait du Beauvais de Saint-Paul